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Choses à Savoir - Culture générale

Pourquoi la Thaïlande n’a-t-elle jamais été colonisée ?

La Thaïlande, anciennement appelée royaume de Siam, est l’un des rares pays d’Asie à n’avoir jamais été colonisé par une puissance européenne. Cette exception historique s’explique par un ensemble de facteurs diplomatiques, géopolitiques et internes qui ont permis au pays de préserver son indépendance durant tout le XIXe siècle.


Une position géographique stratégique

La Thaïlande se situait entre deux grandes puissances coloniales rivales : les Britanniques à l’ouest (en Birmanie et en Malaisie) et les Français à l’est (au Laos, au Cambodge et au Vietnam). Plutôt que de s’emparer du Siam, ces puissances ont préféré en faire un État tampon pour éviter un affrontement direct. Cette situation géopolitique a offert au royaume une marge de manœuvre précieuse.


Une diplomatie habile et moderne

Le rôle des rois du Siam a été déterminant. En particulier, le roi Mongkut (Rama IV) et son fils Chulalongkorn (Rama V), qui ont régné de 1851 à 1910, ont mené une politique de modernisation et de diplomatie très habile. Ils ont envoyé des ambassadeurs en Europe, étudié les institutions occidentales, et signé des traités commerciaux avec les puissances coloniales pour entretenir des relations pacifiques.


Chulalongkorn, notamment, a réformé l’administration, l’armée, l’éducation et la justice pour montrer que son royaume était « civilisé » et capable de s’administrer lui-même — un argument essentiel à l’époque pour échapper à la domination coloniale, qui se justifiait souvent par la « mission civilisatrice ».


Des concessions territoriales stratégiques

Pour préserver leur cœur territorial, les rois de Siam ont parfois dû céder des provinces périphériques. En 1893, le royaume abandonne le Laos à la France, et plus tard certaines régions du Cambodge et de la Malaisie. Ces pertes ont été douloureuses, mais elles ont permis de préserver l’indépendance du pays central. La stratégie était claire : perdre un peu pour ne pas tout perdre.


L’intelligence culturelle et symbolique

Les souverains thaïlandais ont aussi su jouer sur la valorisation de leur monarchie, en adoptant certains codes occidentaux tout en affirmant leur spécificité. Ils se sont faits photographier en costumes européens, ont appris l’anglais et le français, tout en gardant une forte identité culturelle thaïe.


En résumé

La Thaïlande n’a jamais été colonisée grâce à un jeu d’équilibre subtil entre modernisation interne, concessions diplomatiques et rivalités entre puissances étrangères. Les rois du Siam ont su anticiper les menaces, moderniser leur État, et utiliser les tensions entre Britanniques et Français pour préserver l’indépendance nationale, une exception remarquable dans l’histoire de l’Asie du Sud-Est.

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  • Pourquoi Napoléon portait il un bicorne ?

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    RediffusionLa légende de Napoléon tient aussi à de petits détails, qui n'ont pas manqué de se graver dans la mémoire de ses contemporains, comme dans celle des générations suivantes.L'Empereur avait compris que, pour se démarquer des autres, et notamment dans les batailles, il n'avait pas besoin de porter des costumes somptueux ou des uniformes chamarrés.Son idée de génie a alors été de revêtir une tenue ordinaire, qui montrait sa simplicité et lui permettait de se distinguer de ses généraux et de ses ministres, habillés selon les canons assez pompeux de la mode masculine de l'époque.Aussi Napoléon prend-il l'habitude de passer par-dessus son uniforme une redingote grise d'aspect très simple. C'était le vêtement d'un bourgeois cossu, et non d'un Empereur, mais il traversa les siècles.Autre élément de sa tenue qui est devenu inséparable de l'Empereur, son chapeau. Il s'agit d'un bicorne, autrement dit d'un couvre-chef composé de deux coins, ou "cornes", parfois relevés.Cette coiffure militaire très banale avait peu à peu remplacé, depuis la Révolution, le tricorne, jugé moins facile à porter. Il était aussi porté, dans l'exercice de leurs fonctions, par certains fonctionnaires.Le bicorne de Napoléon était en feutre noir, doublé de satin. C'était donc un chapeau très courant. Pourquoi est-il donc passé à la postérité ? D'abord parce qu'il le portait d'une manière très simple, sans autre décoration qu'une cocarde. En effet, il ne comportait ni plumet ni galon.Mais si ce bicorne est devenu si célèbre, dès l'époque où il fut arboré par Napoléon, c'est surtout parce que l'Empereur ne le portait pas à la manière habituelle. En effet, les militaires et les officiels portaient ce chapeau de telle sorte que les deux cornes soient perpendiculaires aux épaules.Mais Napoléon adopte une autre façon de porter son bicorne. Une fois sur sa tête, les deux coins sont parallèles à la ligne des épaules. Dès lors, la silhouette de cet homme engoncé dans sa redingote grise, la tête coiffée de son célèbre bicorne, est entrée dans la légende.
  • Pourquoi l’eau ne bout pas toujours à 100 degrés Celsius ?

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    Rediffusion Je réponds de façon claire et directe à cette question en deux minutes !
  • Pourquoi y a-t-il des miroirs dans les ascenseurs ?

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    RediffusionEn entrant dans un ascenseur, vous vous trouvez toujours face à un miroir. On en a tellement l'habitude qu'on cherche rarement à connaître la raison de leur présence.Si aucun ascenseur n'est dépourvu de glace, c'est que la présence de cet accessoire a été rendue obligatoire. Elle est imposée par la norme EN 81-70, adoptée en 2018, qui porte notamment sur les dimensions, les commandes et les accessoires des ascenseurs.En effet, le miroir a un effet rassurant. Voir son reflet dans la glace peut distraire une personne un peu claustrophobe.Pendant qu'elle se regarde dans le miroir, elle pense moins aux dimensions réduites de la boîte mouvante dans laquelle elle se trouve enfermée. Distraire ainsi les usagers était encore plus utile à l'époque où les ascenseurs, créés au milieu du XIXe siècle, se déplaçaient beaucoup moins vite qu'aujourd'hui.Au lieu de contempler, durant de longues minutes, le mur nu de la cabine, ou la tête de son voisin, l'usager pouvait ainsi se distraire en regardant son reflet dans le miroir. Une attitude un peu narcissique, certes, mais à l'effet psychologique indéniable.Même si vous ne faites pas partie des quelque 5 % de Français souffrant de claustrophobie, vous ne vous sentez pas forcément à l'aise dans un espace aussi exigu. Et si l'ascenseur est bondé, la sensation d'étouffement peut être encore plus pénible.D'où la présence de miroirs dans les ascenseurs. En effet, ils ne contribuent pas seulement à rassurer les usagers, ils semblent agrandir l'espace. On a donc l'impression, en entrant dans un ascenseur, qu'il est plus grand que sa taille réelle. L'usager se sent donc moins à l'étroit et respire mieux.L'installation de miroirs dans les ascenseurs évite ainsi de nombreuses crises d'angoisse ou même de panique. Mais ce sont aussi des accessoires commodes.En effet, imaginez que vous avez un rendez-vous important. En entrant dans l'ascenseur qui vous y conduit, vous ne manquez pas de jeter un coup d'œil pour vérifier votre tenue et y apporter quelques retouches si besoin est.
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    RediffusionJe réponds de façon claire et directe à cette question en deux minutes !
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    RediffusionDès la fin du XIXe siècle, des scientifiques ont observé un curieux phénomène, baptisé l'effet "retour du soldat". Il se traduit par des naissances plus nombreuses de garçons après une guerre.Ce qui a notamment été observé à l'issue des deux conflits mondiaux. Plusieurs hypothèses ont été échafaudées pour tenter d'expliquer ce curieux phénomène démographique.Certains scientifiques ont pensé que cet effet "retour du soldat" marquait tout simplement un retour à l'équilibre entre les sexes après les pertes masculines occasionnées par la guerre.Ils soulignent également que l'environnement dans lequel vivent les futures mères peut influer sur le sexe de l'enfant à naître. Ainsi, pour des raisons liées à la production hormonale et à la composition même du fœtus, les périodes troublées, comme les conflits, seraient moins favorables à la naissance de garçons. De ce fait, les périodes d'après-guerre marqueraient le retour à l'équilibre déjà évoqué.D'autres ont souligné l'écart entre la santé souvent défaillante des soldats rescapés des combats et le meilleur état physique de leurs partenaires.Par ailleurs, un psychologue japonais a également insisté sur une forme de sélection naturelle qui aurait tendance à se manifester durant une guerre.Il considère en effet que les soldats les mieux armés pour survivre à la guerre sont, dans l'ensemble, plus grands que leurs condisciples. Ses travaux l'ont amené à remarquer une différence de taille significative entre les combattants survivants et leurs camarades morts au combat.Et, selon ce scientifique, ces pères plus grands auront tendance à engendrer plus de garçons que de filles. Une autre psychologue estime que ce nombre plus élevé de naissances masculines s'explique surtout par une modification hormonale de femmes souvent amenées à exercer, durant une guerre, des rôles réservés d'habitude aux hommes.S'il se poursuivait trop longtemps, cet effet "retour du soldat" pourrait-il encore modifier le sex-ratio qui, à la naissance, est déjà favorable aux garçons, avec 105 naissances en moyenne, contre 100 naissances de filles ? Un écart toutefois compensé, notamment, par une mortalité infantile légèrement supérieure chez les garçons.
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    Pourquoi des individus ordinaires peuvent-ils commettre l’irréparable simplement parce qu’on le leur a demandé ? Cette question troublante est au cœur de l’expérience de Milgram, menée au début des années 1960 à Yale. Le psychologue américain Stanley Milgram voulait comprendre jusqu’où une personne ordinaire pouvait aller par simple obéissance à l’autorité.Le principe était simple mais redoutable : des volontaires devaient administrer des chocs électriques à une autre personne (complice de l’expérience) chaque fois qu’elle répondait mal à une question. Les chocs devenaient de plus en plus puissants, et pourtant, près de 65 % des participants ont obéi jusqu’au bout, infligeant des douleurs fictives extrêmes, simplement parce qu’un chercheur en blouse blanche leur disait de continuer.Mais ce que Milgram avait mis en lumière, ce n’était pas une cruauté innée, mais un mécanisme profondément humain : la délégation de responsabilité. Face à une autorité perçue comme légitime, beaucoup cessent de se voir comme les auteurs de leurs actes. Ils obéissent, et transfèrent le poids moral de leurs gestes à celui qui donne l’ordre.Soixante ans plus tard, des chercheurs belges de l’université de Gand ont voulu pousser l’analyse plus loin : que se passe-t-il concrètement dans notre cerveau quand nous obéissons ? Grâce à l’imagerie cérébrale, ils ont observé que lorsqu’un individu reçoit un ordre, l’activité dans les zones du cerveau liées à la prise de décision autonome et au jugement moral diminue significativement.En d’autres termes, le cerveau “se met en veille” sur le plan moral lorsqu’il obéit. Les chercheurs ont aussi noté une baisse de l’activation dans le cortex préfrontal, une région-clé impliquée dans le raisonnement éthique et la réflexion personnelle. Résultat : nous ne ressentons pas la même culpabilité que si nous avions agi de notre propre chef.Plus surprenant encore, les chercheurs ont constaté que le simple fait de recevoir un ordre rendait les participants moins sensibles à la souffrance d’autrui. Comme si leur empathie était anesthésiée par la hiérarchie.Cela ne signifie pas que nous sommes tous des exécutants sans conscience, mais que notre cerveau est câblé pour privilégier la cohésion sociale et l’obéissance, parfois au détriment du libre arbitre. Historiquement, cela a pu être utile dans des groupes organisés. Mais dans certaines circonstances, cela peut mener au pire.Ainsi, que ce soit dans un laboratoire ou dans l’Histoire, l’obéissance n’est jamais neutre. Et comprendre comment notre cerveau y réagit, c’est se donner une chance d’y résister.
  • Pourquoi les ventilateurs ont-ils un minuteur en Corée du sud ?

    02:01|
    La présence d’un minuteur sur les ventilateurs en Corée du Sud est directement liée à une croyance populaire très répandue, connue sous le nom de "fan death" (mort par ventilateur). Selon cette idée, dormir dans une pièce hermétiquement close avec un ventilateur en marche pourrait provoquer la mort, notamment pendant la nuit.Cette croyance, encore très ancrée dans l’imaginaire collectif sud-coréen, a plusieurs explications — aucune scientifiquement fondée, mais toutes révélatrices d’un mélange de préoccupations médicales, culturelles et historiques.Les explications avancéesPlusieurs théories ont été proposées pour expliquer cette "mort par ventilateur" :L’asphyxie : le ventilateur ferait baisser le taux d’oxygène ou augmenterait celui de dioxyde de carbone dans une pièce close. En réalité, un ventilateur ne consomme pas d’oxygène : il brasse simplement l’air existant.L’hypothermie : selon cette hypothèse, un souffle d’air constant pendant la nuit pourrait faire chuter la température corporelle jusqu’à provoquer la mort, surtout chez des personnes âgées ou affaiblies. Là encore, aucune donnée scientifique sérieuse ne vient confirmer ce lien.Les perturbations du rythme respiratoire : certains avancent que le souffle d’air perturberait la respiration durant le sommeil. Mais aucune étude n’a pu établir de mécanisme réel.Une origine historique et politique probableCe mythe pourrait avoir été renforcé — voire entretenu — dans les années 1970 par les autorités sud-coréennes, à une époque où le gouvernement cherchait à limiter la consommation d’électricité. Encourager les gens à éteindre les ventilateurs pendant la nuit via une "alerte santé" aurait été un moyen détourné de réduire la demande énergétique sans imposer de restrictions officielles.Pourquoi le minuteur ?Face à cette croyance, les fabricants coréens ont intégré un minuteur automatique sur leurs ventilateurs, permettant à l’appareil de s’éteindre après une durée déterminée. Ce geste rassurant répond à la demande des consommateurs, même si le risque est inexistant. C’est un exemple typique de technologie façonnée par une croyance culturelle.En résuméLa mort par ventilateur est une légende urbaine coréenne profondément ancrée, sans base scientifique, mais avec des racines historiques et sociales. Elle a néanmoins eu un impact concret sur la conception des produits domestiques, illustrant comment une croyance peut façonner la technologie d’un pays.
  • Pourquoi parle-t-on de “contre-culture” ?

    02:31|
    La contre-culture désigne un ensemble de mouvements, d’idées et de pratiques qui s’opposent aux normes dominantes d’une société à un moment donné. Elle ne se contente pas de critiquer l’ordre établi : elle cherche souvent à le subvertir, le transformer, voire le rejeter radicalement, que ce soit sur le plan politique, social, artistique ou moral.Le terme devient particulièrement célèbre dans les années 1960-1970, aux États-Unis puis en Europe, avec l’émergence des mouvements hippies, pacifistes, féministes, écologistes, anti-racistes et anti-capitalistes. Ces mouvements rejettent la guerre du Vietnam, la société de consommation, l'autorité patriarcale, le racisme, la répression sexuelle et les institutions traditionnelles.La contre-culture n’est pas un mouvement unique, mais un patchwork de rébellions :Dans la musique : le rock psychédélique, le punk ou plus tard le rap contestataire.Dans les mœurs : la libération sexuelle, l’usage de drogues psychédéliques, les communautés alternatives.Dans les idées : la critique du capitalisme, du militarisme, du patriarcat, ou encore la recherche de spiritualités alternatives (bouddhisme, chamanisme…).Elle s’oppose donc à la culture dominante, celle qui est véhiculée par les institutions, les médias, l’école, la religion ou la publicité. Alors que la culture dominante valorise souvent l’ordre, la productivité, la famille traditionnelle ou la réussite économique, la contre-culture valorise l’autonomie, la créativité, la liberté individuelle et la remise en question des normes.Mais il est important de noter que la contre-culture n’est pas toujours révolutionnaire. Elle peut être récupérée ou intégrée par le système dominant. Par exemple, de nombreuses idées issues de la contre-culture des années 60 (écologie, liberté sexuelle, égalité des genres) ont fini par influencer la société dans son ensemble… ou être commercialisées. Les jeans, les tatouages, ou la musique rock — autrefois symboles de rébellion — sont aujourd’hui devenus banals.Aujourd’hui, la notion de contre-culture s’applique encore : certains voient dans les mouvements comme Extinction Rebellion, les hackers militants, les communautés queer radicales, ou même certaines formes de culture internet (mèmes, subcultures en ligne, critiques du capitalisme numérique) des formes contemporaines de contre-culture.En résumé, la contre-culture est une contestation de la norme par la création de nouveaux modes de vie et de pensée. Elle agit comme un miroir critique de la société, et pousse à réinterroger ce que l’on considère comme "normal".
  • Qu’est-ce que l’amnésie écologique ?

    02:04|
    L’amnésie écologique est un concept développé par le botaniste américain Peter H. Kahn au début des années 2000. Il désigne un phénomène insidieux mais très répandu : à chaque génération, les humains oublient à quoi ressemblait la nature à l’état "normal" dans le passé, et prennent pour référence un environnement déjà dégradé. Autrement dit, ce que l’on considère aujourd’hui comme « naturel » ou « normal » est en réalité un paysage appauvri, pollué ou transformé, par rapport à ce qu’ont connu nos aïeux.Prenons un exemple concret. Un enfant qui grandit aujourd’hui dans une ville sans oiseaux, avec un ciel constamment brumeux et peu d’arbres, considérera cet environnement comme normal. Il n’aura pas conscience de la richesse biologique qui existait 50 ou 100 ans plus tôt dans ce même endroit. Il n’en souffrira donc pas — parce qu’il ne sait pas qu’il y a eu perte. C’est cela, l’amnésie écologique : l’incapacité à percevoir la dégradation environnementale, faute de point de comparaison.Cette forme d’amnésie collective a des conséquences graves. D’abord, elle rend la prise de conscience écologique plus difficile : si on ne voit pas la perte, on ne cherche pas à la réparer. Ensuite, elle abaisse progressivement nos exigences environnementales : on se satisfait de moins d’arbres, de moins d’espèces, de moins de silence naturel… car on croit que c’est "comme ça que ça a toujours été".Ce phénomène est aussi bien psychologique que culturel. Il se transmet par l’éducation, les récits, les paysages et les habitudes. Lorsqu’une génération transmet à la suivante une vision déjà dégradée de la nature, le recul de la biodiversité devient invisible, imperceptible, voire acceptable.Face à cette amnésie, des chercheurs et écologistes militent pour réintroduire la mémoire environnementale, par l’éducation à la nature, les archives photo ou les récits intergénérationnels. Car se souvenir d’un passé plus vert, plus vivant, peut justement nous donner l’élan nécessaire pour restaurer, protéger et réenchanter notre relation au vivant.En résumé, l’amnésie écologique est un oubli progressif et collectif de ce qu’était la nature autrefois, qui nous empêche de mesurer l’ampleur des dégradations actuelles. La bonne nouvelle ? Une mémoire, ça se cultive.
OSZAR »